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Les Ch'tis (laotiens) témoignent dans le journal "La voix du Nord"

Phinith Sisamouth : « Nous ne sommes pas seulement ce que nous sommes... »
lundi 13.07.2009

RÉFUGIÉS LAOTIENS (2/3)

Qui sont les familles de réfugiés laotiens, pour la plupart chrétiens, que l'on croise à Tourcoing ? Retour sur une histoire difficile et une intégration aussi discrète que réussie avec pour guide Phinith Sisamouth, président de l'association socio-culturelle Lao du Nord de la France.

Pourquoi cette envie viscérale de témoigner aujourd'hui ?

Phinith Sisamouth : « Ces témoignages doivent permettre aux Ch'tis de comprendre la présence des Cambodgiens, des Laotiens et des Vietnamiens dans le Nord et montrer à la jeune génération des familles de "réfugiés" la cause du déracinement de leurs parents. Ils ont pour objectifs fondamentaux de consolider et préserver notre tradition et notre culture de développer la langue de notre pays pour les jeunes générations et pour ceux qui sont curieux de l'apprendre. »

Le poids du passé vous hante-t-il ?
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Fin de la guerre du Viêt-Nam et exode
lundi 13.07.2009

L'approche de la fin de la guerre du Viêt-Nam se ressent au Laos. En 1972, des pourparlers entre le gouvernement royal du Laos, subventionné par les États-Unis, et le Patheth Lao, procommuniste, furent entamés.
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William Phommerath : « En 1975, il sera envoyé dans un camp de rééducation. J'ai traversé le Mékong en pirogue »

RÉFUGIÉS LAOTIENS (2/3)

William Phommerath a goûté aux camps de rééducation avant l'exil... Pas vraiment le profil idéal pour le pouvoir communiste en place.

Catholique, fonctionnaire trésorier public national, francophile... William Phommarath, 71 ans, cumulait les désavantages aux yeux du pouvoir communiste, nouvellement installé au Laos. En 1975, il sera envoyé dans un camp de rééducation. Quatre années où séparé de sa famille, il ne pense qu'à une chose : traverser le Mekong. « Je l'ai fait en pirogue en 1980. Je suis arrivé dans un camp de réfugiés en Thaïlande. J'y ai attendu ma famille... ». Les passeurs qui demandent « beaucoup d'argent » feront que femme et enfants arriveront au compte-gouttes. « Je n'ai retrouvé ma famille au complet qu'en 1981 » glisse-t-il. Installé aujourd'hui à Tourcoing, il doit au Haut commissariat des réfugiés (HCR) son arrivée en France et sa survie. « J'ai bénéficié de l'asile politique » lâche-t-il sobrement.
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Du camp en Thaïlande au foyer à Tourcoing, la route de l'exil...

RÉFUGIES LAOTIENS (3/3)

M.Thongthan Somphanthabamsouk, 54 ans dont «27 passés en France» répugne toujours à évoquer son passé...

Ils sont deux et ont pour point commun avec des milliers d'autres d'être passés par le même camp de réfugiés en Thaïlande...

« Je travaillais avec des missionnaires. À la chute du régime, je me suis retrouvé dans un camp de rééducation. J'ai dû fuir le Laos en 1976 ». M.Thammavong Oudone, 62 ans, se souvient de cette traversée « à la rame » du Mékong.

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