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 Sujet du message: Au Laos, le niveau du Mékong inquiète les pêcheurs
MessagePosté: Lun Avr 05, 2010 12:54 pm 
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Au Laos, le niveau du Mékong inquiète les pêcheurs
De Rachel O'BRIEN (AFP) 04/04/2010

VIENTIANE — Phimmalang Sengphet regarde le misérable filet qu'il a ramené de sa pêche, et se lamente en montrant le niveau du fleuve Mékong, au plus bas depuis sa naissance, il y a 38 ans. "Nous voulons savoir pourquoi. C'est notre vie, pêcher des poissons et les vendre au marché".

Phimmalang affirme qu'il ne pêche même plus assez pour nourrir sa propre famille. L'an passé à la même époque, il rentrait chez lui avec ses dix kilos de poisson. Mais il s'estime heureux, en ce moment, d'en ramener la moitié.

Le fleuve, réputé le plus poissonneux du monde, est au plus bas depuis 50 ans à Vientiane, la silencieuse capitale du Laos.

"Nous n'avons pas la mer, nous n'avons que le Mékong pour l'eau et la nourriture, alors c'est très important pour nous", confirme Som Sirivath, une femme de 63 ans, en s'enfonçant dans l'eau jusqu'à la taille à la recherche de poisson.

Le problème ne se limite pas à cette région. Le nord de la Thaïlande, en amont, connaît aussi des niveaux historiquement bas. Et la Chine, plus au nord, souffre elle même d'une sécheresse terrible qui accable 24 millions de personnes.

"Je connais beaucoup de gens qui sont passés à l'agriculture parce qu'ils ne vivent plus de la pêche", s'alarme Niwat Roykaew, chef d'une organisation de protection de la nature à Chiang Rai, dans l'extrême nord de la Thaïlande.

Mais une fois le constat fait, les explications font débat. Des organisations environnementales accusent la Chine de contrarier la course du fleuve avec des barrages en série, qui assècheraient la source venue des hauteurs tibétaines.

Pour Pianporn Deetes, de l'organisation militante International Rivers, le bouleversement de l'écosystème de la rivière a commencé il y a dix ans avec les premiers barrages.

"Les habitants locaux ont vu leurs prises baisser et constaté la destruction des ressources aquatiques", affirmait-elle récemment lors d'un forum, estimant par ailleurs que les variations des flux, par delà la sécheresse, étaient clairement artificielles.

La Chine répond qu'aucune preuve n'étaye ses accusations, et se trouve confortée en ce sens par la Commission régionale du Mékong (MRC), une organisation de gestion du fleuve qui rassemble le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.

En attendant de trouver un coupable, 60 millions de personnes sont concernées, qui se nourrissent chacune de 35 à 40 kilos de poissons par an, selon la MRC.

Au Laos, ajoute-t-elle, la population a compté "pendant des générations" sur la richesse des espèces animales du Mékong pour conserver un régime alimentaire à haute valeur en protéines, et qui est "étroitement imbriqué dans les rythmes saisonniers du fleuve".

Le niveau des eaux perturbe aussi l'existence même du poisson-chat du Mékong, espèce géante en danger depuis que ses rythmes de ponte et ses migrations ont été contrariés.

Le rapport du MRC appelle à la plus grande prudence quant à l'augmentation concomitante des barrages et de la population.

"Depuis cinq ans, des changements significatifs ont été constatés dans les ressources liées à l'eau et il est vraisemblable que cela continue, ce qui pourrait mettre en danger les moyens d'existence des populations", estime Hanne Bach, consultante pour l'organisation régionale.

A Hua Hin, dans le sud de la Thaïlande, les quatre pays de la zone et la Chine sont réunis en sommet dimanche et lundi pour débattre de cette question. Une action urgente et concertée est nécessaire "avant qu'il ne soit trop tard", assure Pianporn Deetes.

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«La Chine a fait main basse sur le fleuve»
Par Florence Compain - FIGARO
02/04/2010

REPORTAGE - Fleuve mythique, puissant et poissonneux, le Mékong est à son plus bas niveau depuis cinquante ans. «Aujourd'hui, le niveau de l'eau dépend de la quantité d'eau dont la Chine a besoin», s'inquiètent les pêcheurs thaïlandais.

Silhouettes fantomatiques sur les berges du Mékong, les habitants d'un village regardent, impuissants, le fleuve se vider de ses eaux.

Plongés dans un sfumato provoqué par la culture sur brûlis qui enfume tout le nord de la Thaïlande en cette saison sèche, les pêcheurs de Chiang Khong accueillent sous les quolibets le seul d'entre eux qui ait lancé ses filets. Au fond de sa barque, un poisson, si minuscule qu'il n'ose le montrer. À 71 ans, Kean Sreesupan, écharpe nouée autour des hanches, n'a jamais vu cela : «Il n'y a plus d'eau, alors il n'y a plus de poisson.»

SUITE...

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La Chine nie l'impact de ses barrages sur la sécheresse du Mékong
http://www.romandie.com/


HUA HIN (Thaïlande) - La Chine a nié lundi l'impact de ses barrages sur la sécheresse historique du Mékong, se disant elle même "victime" des conditions climatiques actuelles, lors d'un sommet en Thaïlande consacrée à la gestion du fleuve considéré comme le plus poissonneux au monde.

Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam, tous riverains du Mékong, étaient réunis depuis dimanche avec une délégation pékinoise pour débattre des raisons d'une sécheresse historique et de l'impact des huit barrages construits ou en projet sur le territoire chinois.

"Les statistiques montrent que la sécheresse récente qui touche l'ensemble du bassin du bas-Mékong est liée au temps particulièrement sec, et le déclin du niveau d'eau du fleuve Mékong n'a rien à voir avec le développement hydroélectrique", a assuré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Song Tao.

"La Chine elle-même est victime de la sécheresse actuelle", a-t-il ajouté, répétant que les barrages pouvaient à la fois permettre de prévenir les inondations et d'augmenter les débits quand la situation l'exigeait.

SUITE...

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Sécheresse du Mékong: les barrages chinois en accusation


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